Les Nuits Photographiques d'Essaouira

Maria Catuogno, invité des Nuits Photographiques d’Essaouira 2022

Maria Catuogno

Je suis auteure-photographe basée dans le sud de la France. Je me forme aux Beaux-Arts d’Aix en Provence, après avoir vécu 9 ans en Amérique latine.
Je développe en parallèle un parcours artistique en tant que plasticienne, sculptrice sur verre et bronze.
J’aborde la photographie de façon autodidacte, puis m’intéresse à la photo studio et me forme en technique.
J’utilise parfois la mise en scène dans mes séries, ce qui ne m’empêche pas de mélanger les images de la vie réelle, amenant le regardeur entre réalité et fiction.

Des rencontres avec des photographes renommés contribuent à faire mûrir ma propre pratique.
La description de l’humain et de ses problèmes sociétales se révèle le centre d’intérêt de mon travail. Capturer les regards est un moyen d’explorer mon intérieur et libérer la mémoire occulte.
Tout en développant une recherche artistique, je laisse libre cours à ma créativité et à mon intuition. Quelques expositions à la galerie VU, à Paris, la Maison des peintres et Croisière à Arles, puis une projection au festival « Les nuits photographiques de Pierrevert » montrent mon travail..

Web : www.mcatuognophoto.com
Instagram : mcatuognophoto
Facebook : mariacatuognophotographe

Série : EN LUTTE

Au sud du Sénégal, chez les Diolas dans la région de la Casamance, survit une longue tradition  de lutte féminine. C’est une rencontre naturelle. Une poignée de jeunes femmes courageuses essayent d’imposer ce sport au niveau national.
Comme partout l’enfant lutte pour le simple plaisir.
A travers la lutte, les filles forment leur caractère, expriment leur volonté, s’affirment en affrontant les autres. Le « droit d’être soi » prend tout son sens, même si la société leur prédit un avenir sans mari.
Durant la cérémonie « le Drapeau du chef de l’État » une fois l’année, certaines d’entre elles sont envoyées pour des rencontres entre filles; elles ne seront pas autorisées à la compétition réservée aux hommes.
La lutte féminine leur permet d’interagir les unes avec les autres et de se retrouver au cours de ces rencontres, de nouer des relations d’amitié appelées «bafalaye», Marie Thérèse Manga, Jeannette Sambou et Jeanne D’arc Assine soutenues par Isabelle
Sambou lutteuse de grande renommée, ont l’amour de la lutte traditionnelle. C’est une manière de s’exprimer, manifester leur joie, leur amour, leur esprit. Elles rêvent de compétitions, puis de devenir entraineuse ou arbitre. Seules très peu d’entre elles y accéderont.
« En lutte », montre que des femmes peuvent s’épanouir dans ce sport, et s’affranchir de la tradition et des stéréotypes liés au genre.